Search
Close this search box.

Les aînés canadiens pourraient-ils mener la révolution des véhicules semi-automatisés?

Also available in English

Une récente étude montre que c’est possible, mais fait-on assez pour les soutenir?

Ottawa, le 28 juin 2018 – Une nouvelle étude de la Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) suggère que les conducteurs âgés au Canada pourraient jouer un rôle de chefs de file dans l’adoption sécuritaire des véhicules semi- automatisés, alors que les véhicules traditionnels sont progressivement remplacés par des véhicules automatisés sur les routes canadiennes. Financée par la Fondation Toyota Canada, cette étude a analysé les connaissances, les attitudes et les habitudes des conducteurs âgés à partir des données recueillies dans des groupes de réflexion et dans un sondage en ligne réalisé auprès de 2 662 Canadiens.

L’étude de la FRBR avait pour but de mieux comprendre les perceptions et les attitudes des conducteurs âgés à l’égard des véhicules semi- automatisés, et de comprendre comment leurs connaissances et leurs convictions au sujet de ces véhicules peuvent influencer la probabilité qu’ils feront confiance à cette technologie pour améliorer leur sécurité sur la route et accroître leur mobilité.

« Nos conclusions étaient assez surprenantes. Elles ont montré que les conducteurs plus âgés sont très réceptifs à l’utilisation des véhicules semi- automatisés », a déclaré Robyn Robertson, président-directeur général de la FRBR. « Cela va à l’encontre de la logique, dans la mesure où l’on associe généralement l’adoption de nouvelles technologies aux jeunes générations. »

Les résultats de cette étude ont révélé que les conducteurs âgés sont conscients que la technologie des véhicules semi- automatisés peut améliorer leur sécurité sur la route et inspirer un sentiment de confiance dans leur aptitude à conduire dans des conditions difficiles qu’ils préfèrent généralement éviter.

Ils reconnaissent aussi que cette technologie permet d’améliorer la mobilité des conducteurs âgés et de prolonger leurs années de conduite en toute sécurité en atténuant les erreurs associées à des facteurs liés à l’âge, en particulier le déclin des facultés perceptuelles, cognitives et physiques qui peut compromettre leur capacité à effectuer des manœuvres de conduite courantes.

L’étude a conclu que ce groupe de conducteurs est particulièrement réceptif aux stratégies et aux outils qui les aident à apprendre l’utilisation de véhicules semi- automatisé de manière à optimiser les avantages pour la sécurité et la mobilité.

Les plus de 65 ans représentent actuellement un Canadien sur sept. Dans 20 ans, ils seront dix millions, soit un Canadien sur quatre. Autant dire que ce groupe constituera une proportion non négligeable de la population des conducteurs.

Les conducteurs âgés sont parmi les plus sûrs sur la route du fait de leurs années d’expérience cumulées et de leur exposition à toutes sortes d’environnements et de conditions routières.

« Compte tenu de leur comportement sécuritaire au volant et de leur ouverture aux nouvelles technologies susceptibles de les aider, les conducteurs âgés semblent prêts à jouer un rôle de chefs de file dans la transformation du parc de véhicules de notre pays », a ajouté Robertson. « Les conducteurs âgés semblent posséder les importants attributs qui en font des candidats idéaux à l’adoption précoce et sécuritaire. »

Mais le principal avantage est que les enseignements de la transition des conducteurs âgés vers des véhicules de plus en plus automatisés nous servira à mettre au point des outils éducatifs importants pour aider les autres segments de population dans leur transition.

Robertson en a conclu que « La capacité d’adaptation des conducteurs âgés à un nouveau type de véhicule et à un nouvel environnement routier est toute aussi importante. En effet, en tant que conducteurs les plus sûrs sur la route, ils peuvent faciliter l’établissement de normes concernant le niveau d’apprentissage et de compétences que les conducteurs de tous âges doivent acquérir avant de pouvoir utiliser des véhicules semi- automatisés. »

Une dichotomie intéressante. Un défi important. Faisons-nous suffisamment pour les habiliter?

Si le segment de population le plus important et les conducteurs les plus sûrs au Canada sont a) les mieux informés des avantages potentiels des véhicules de plus en plus automatisés, b) les plus conscients des risques et des limites inhérents, et c) les plus ouverts à l’apprentissage de la technologie… pourquoi ne pourraient-ils pas adopter les véhicules semi- automatisés?

La compréhension approfondie des attitudes et des comportements des aînés vis-à-vis des véhicules semi- automatisés obtenue grâce à l’étude aidera à élaborer des programmes d’éducation et de formation adaptés aux besoins et aux attentes des conducteurs âgés.
Mais pour cela, deux obstacles importants doivent être pris en compte.

Les aînés doivent affronter une courbe d’apprentissage plus abrupte que les segments plus jeunes de la population : ils conduisent depuis plus longtemps, le plus souvent dans des véhicules dépourvus de systèmes d’aide à la conduite.

Ils apprennent aussi différemment : l’étude a montré que les aînés canadiens préfèrent largement une mode d’apprentissage pratique et une formation théorique en salle de classe avec des possibilités d’entraînement avant de prendre le volant.

Ces deux obstacles soulignent le besoin de stratégies éducatives, mais aussi d’environnements et de ressources d’apprentissage, adaptés à ce groupe démographique.

« La recherche de la FRBR nous montre que nos conducteurs âgés pourraient être les mieux placés pour mener la transition de la société vers des véhicules de plus en plus automatisés », affirme Larry Hutchinson, membre du conseil d’administration de la Fondation Toyota Canada. « Mais leur courbe d’apprentissage serait plus abrupte et ils auraient besoin d’un cadre pédagogique différent. Cette intéressante dichotomie nous pose à tous un défi important. Si nous voulons que cette transition s’effectue en douceur, nous devons dispenser une formation plus poussée aux conducteurs. 

Télécharger Conducteurs âgés et véhicules automatisés :  Connaissances, attitudes et habitudes
Télécharger Conducteurs âgés et véhicules automatisés :  Connaissances, attitudes et habitudes – Sommaire exécutif 
Télécharger Les aînés, adeptes précoces de la technologie des véhicules autonomes – Infographie

À propos de la FRBR Établie en 1964, la Fondation de recherches sur les blessures de la route a pour mission de réduire le nombre de décès et de blessures liés aux accidents de la route. Institut de recherche sur la sécurité routière indépendant d’échelle nationale, la FRBR conçoit, promeut et met en œuvre des programmes et des politiques efficaces en se fondant sur des études sérieuses. TIRF est un organisme de bienfaisance canadien enregistré qui dépend des subventions, des contrats et des dons pour fournir ses services au public. Consultez-nous en ligne à www.tirf.ca, Twitter et Facebook.

À propos de la Fondation Toyota Canada La Fondation Toyota Canada est une fondation caritative privée qui aide les organismes de bienfaisance enregistrés voués à l’enseignement des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques et qui apprend aux Canadiens à utiliser les technologies de sécurité évoluées dans leurs véhicules.

– 30 –

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :

[mks_col]

[mks_one_half]Fondation de recherches sur les blessures de la route
Karen Bowman, directrice, Marketing et Communications
613 238-5235 (bureau)
1 877 238-5235 (sans frais)
karenb@tirf.ca
[/mks_one_half]

[mks_one_half]Michael Bouliane
Manager, Communications
Toyota Canada Foundation
michael_bouliane@toyota.ca[/mks_one_half]

[/mks_col]

David Bird
Website administrator for TIRF.ca

Explore More Road Safety Insights

TIRF’s research & educational tools support the work of communities across Canada.

Your donations & our work enable them to spend less time looking for answers & more time developing & implementing road safety strategies.